En haut de la composition, le numéro du panneau (de l’étape) apparaît devant une forme circulaire avec ergot triangulaire [1]. Cette forme reprend celle des clous en bronze qui, au sol, indiquent au visiteur la direction à suivre pour rester sur le parcours et se diriger vers le panneau suivant.
Ces clous en bronze évoquent explicitement la disposition des tilleuls de l’Abbaye Saint-Martin, en forme de rosace, très repérable dans les photos aériennes de Sées. Cette rosace de tilleuls, unique au monde, apparaît également en filigrane [2], décorant le haut du panneau d’une façon discrète et apportant une touche graphique élégante.
Les lignes directrices de la composition, mises en valeur ci-dessous en orange, montrent l’agencement original par lequel j’ai solutionné la double contrainte exposée dans un article précédent. Les lignes droites (horizontales et verticales) structurent l’espace en lui conférant stabilité et rigueur, certaines horizontales semblant se prolonger en ouvrant l’espace vers l’extérieur (voir ci-dessous illustration de gauche).
La forme du médaillon est, elle, de son côté, renforcée par un pourtour original (marqué à la fois par un effet d’ombre et de reflet simulant un relief, et par une couleur distincte apparaissant uniquement sur la moitié de la surface), ainsi que par une forme courbe d’habillage de certains bords des blocs de texte (ci-dessous à droite).
Les lignes verticales permettent d’éviter à la composition un flottement ou une désorganisation qui aurait pu dériver de la forme générale de médaillon. Mais l’importance que leur confère la gouttière centrale pouvait à l’inverse amener une impression de rigidité. Pour éviter cet écueil sans nuire à la solidité de la construction, les verticales sont coupées par le chevauchement des images en couleur, qui leur imposent des détours.