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Affiche « La famille Frapélini » : étape de fabrication 2
Publié par Zacharie PACEY dans Affiches le 15 octobre 2016
Suite et fin de la présentation des étapes successives de préparation de l’affiche. Cette fois, il s’agit de préparer l’image de valise pour la partie inférieure de l’affiche.
Photo d’origine :
Dans la maquette de l’affiche, le coin droit du haut de la valise se trouve tout près du titre. Dans la photo d’origine, les balles de jonglage se trouvent à cet endroit, et auraient gêné la lisibilité du titre, en plus de ne pas se détacher suffisamment pour être immédiatement repérables. Pour cette double raison, j’ai décidé de déplacer ces balles sur le côté gauche de la valise. Ceci implique de les détourer précisément, les placer sur un calque distinct, et reconstituer à leur emplacement initial le coin de la valise qu’elles cachent sur la photo d’origine.
Une certain nombre d’autres opérations étaient également nécessaires pour ajuster la photo aux besoins de la composition de l’affiche.
En voici les étapes principales.
Recadrage avec redressement de l’axe :
Comblement du vide laissé au sol par le recadrage, au moyen d’une copie de la photo :
Retouches pour reconstituer le coin de la valise manquant et homogénéiser le sol :
Étapes du travail d’intégration et de retouche des balles de jonglage :
Résultat final de l’ajout des balles :
Peinture manuelle d’un éclairage en contrejour de la poignée :
Ajout d’un effet de lumière bleutée en arrière-plan :
Ombrage au sol pour créer un effet de rond de lumière recentrant l’attention sur le sujet :
Affiche « El Presidente » : histoire de la création 2/2
Publié par Zacharie PACEY dans Affiches le 5 octobre 2011
Résumé du précédent épisode : les photos avec un comédien unique donnent à l’affiche une saveur « campagne de sensibilisation nationale » indésirable ; une nouvelle séance photos est donc organisée, cette fois avec plusieurs autres comédiens du spectacle afin de mieux rendre compte de l’esprit de la pièce.
L’idée de la séance photo s’avère intéressante : en faisant courir les enfants comédiens vers un mur, la dynamique de la mise en scène transparaît. Mais cela rend pratiquement impossible la maîtrise de la composition, qui se retrouve soumise à un total aléatoire. Sans compter les difficultés techniques de la prise de vue, faite par un non professionnel. De fait, l’immense majorité des photos de la série s’avère inutilisable. Seule une photo semble intéressante en matière de composition.
La photo qui doit être utilisée présente de nombreux défauts techniques
Étant la seule photo utilisable de la série, un important travail de retouches allait donc devoir être réalisé pour faire disparaître les nombreux défauts techniques du cliché, au premier rang desquels une forte surexposition.
Étape 1 : correction de niveaux différenciée (assombrissement des tons moyens, plus appuyé dans les zones les plus claires de l’image)
Étape 1 : correction de niveaux différenciée
Étape 2 : correction de l’exposition, réglée en fonction de l’effet obtenu sur les zones claires de l’image
Étape 2 : correction de l’exposition
Étape 3 : légère désaturation (diminution de l’intensité des couleurs, que les réglages précédents ont eu l’effet d’accentuer)
Étape 3 : désaturation
Étape 4 : dosage d’un filtre « effet pastel », sorte de marque de fabrique des précédentes affiches de la compagnie. Bien que n’étant pas ma tasse de thé, je l’ai utilisé ici à la fois pour mise en cohérence avec le style de communication visuelle de la compagnie et comme moyen d’augmenter le contraste. L’objectif visé essentiellement était de retrouver un blanc éclatant dans les zones claires de l’image, devenues grisâtres avec la correction d’exposition.
Étape 4 : effet de filtre pour restauration des blancs
Étape 5 : Obscurcissement des murs dans la partie supérieure de l’affiche afin d’équilibrer les zones très sombres du bas de l’image.
Étape 5 : obscurcissement du haut des murs
Étape 6 : forte atténuation de la zone destinée à recevoir du texte en bas à gauche de l’affiche : obscurcissement de la zone, et peinture manuelle pour noircir les parties des membres de la jeune fille rendues très lumineuses par leur surgissement dans le rayon de lumière.
Étape 6 : obscurcissement en bas à gauche en vue de l’ajout de texte
Étape 7 : Obscurcissement de la jambe du personnage central, qui détourne l’attention des visages.
Étape 7 : obscurcissement de la jambe centrale
Étape 8 : Changement de la couleur du mur à l’arrière-plan. L’objectif ici est de laisser se focaliser l’attention sur les personnages du premier plan, en faisant en sorte que cette zone du premier plan soit bien la plus lumineuse et contrastée de l’ensemble de l’image.
Étape 8 : changement de la couleur du mur en arrière-plan
Étape 9 : éclaircissement du coin bas à gauche afin de « déboucher » cette zone constituant une sorte de « trou noir » dans la composition.
Étape 9 : débouchage du coin en bas à gauche
Étape 10 : ajout d’un effet de matière couleur marron, peint manuellement, pour « salir » l’image et enrichir les zones très sombres trop proches du noir. De fausses ombres de feuillages sont également peintes à la main dans le triangle lumineux en haut à droite de l’image, zone qui était trop uniforme et claire.
Étape 10 : ajout de « salissures » peintes à la main
La photo est désormais prête à recevoir les textes, mis en forme après différents essais pour tenir compte des perspectives de l’image et des lignes de la composition. Le résultat – l’affiche finalisée – est visible ici pour ceux qui auraient raté les épisodes précédents.
« El Presidente » : affiche du prochain spectacle de la compagnie Les Enfants Perdus
Publié par Zacharie PACEY dans Affiches le 4 octobre 2011
Voici en avant-première l’affiche du prochain spectacle de la compagnie pour laquelle j’ai réalisé entre autres un site internet.
Je vous présenterai très prochainement le processus de création de cette affiche.
Exposition « Séez… comme Cathédrale » 4/5 : galerie de portraits
Publié par Zacharie PACEY dans Divers le 4 juillet 2010
L’accès aux salles d’exposition du musée d’art religieux de Sées se fait par un long couloir. La demande des commissaires de l’exposition était d’utiliser cet espace pour présenter une frise regroupant les 84 portraits d’évêques ornant les murs de l’évêché.
À l’évêché, ces portraits d’évêques, assez grands, sont accrochés aux murs sur deux rangées, comme le montre la photo ci-dessous :
Le travail consistait à trouver une solution pour que les 84 portraits soient tous présentés, à une taille correcte, dans le couloir du musée. Il ne s’agissait donc pas de faire à proprement parler une création graphique, l’objectif étant d’être aussi proche que possible de la « galerie » d’origine. Néanmoins, c’est bien une solution graphique qu’il fallait trouver pour répondre à la demande formulée.
La première question à résoudre était celle de la taille et de la disposition des portraits. À partir des mesures du couloir, il fut vite évident que la seule façon de présenter l’intégralité des 84 portraits à une taille correcte était de les présenter sur deux rangées. La disposition des portraits dans la galerie de l’évêché étant justement elle aussi sur deux rangées, cela tombait bien : on était ainsi « fidèle à l’original », et j’allais pouvoir reproduire les moulures qui séparent les portraits les uns des autres, afin de « rythmer » la galerie.
Restait la question de savoir comment réaliser la frise, imprimée sur bâche.
Les Archives m’ont fourni la série complète de photos de chacun des portraits. Ces photos sont d’une qualité très moyenne, comme on pourra en juger avec ces deux exemples, représentatifs des défauts techniques de l’ensemble :
Comme on le voit, non seulement les photos sont surexposées, mais de plus elles présentent des dominantes de couleur très variables. Pour couronner le tout, elles ne sont pas prises du même angle, et la déformation due à la perspective est à la fois marquée et très différente d’une photo à l’autre. Enfin, le photographe n’ayant pas pu éclairer à partir du même angle, l’ombre générée se trouve dans un axe différent sur chaque photo… quand elle n’est pas coupée par le cadrage !
Voici, expliquée en image, la solution graphique que j’ai mise au point. La bâche montrée ici en exemple fait 3,30 m sur 74 cm de hauteur (il y a 4 bâches au total, de longueurs différentes en raison des contraintes du couloir) :
Photos en situation à découvrir prochainement (le vernissage a lieu mardi, je prendrai quelques photos…).