Le graphisme des pages intérieures
Choix des contraintes :
- adopter une mise en forme des textes suffisamment sobre et discrète pour ne pas faire concurrence aux superbes illustrations de Chiara ;
- a contrario, avoir suffisamment d’éléments graphiques pour que les double-pages sans illustration ne soient pas ennuyeuses.
J’adopte quatre éléments de mise en forme graphique principaux :
1. Des traces de pas. Elles évoquent l’idée de la filature, de l’enquête sur les traces du Croqueur, mais aussi l’itinérance des personnages, qui sont amenés à découvrir un nouvel endroit à chaque épisode. Ces traces apparaissent en haut de la première page de chaque nouveau chapitre. Le chemin qu’elles suivent est à chaque fois différent.
2. L’utilisation parcimonieuse mais régulière de la police et de la couleur du titre de couverture, pour amener de la couleur et du dynamisme dans les pages. Je décide d’adopter cette forme pour les titres de chapitres ainsi que pour des lettrines, qui apparaîtront au début de chaque page commençant par un texte narratif (et non un dialogue). À chaque fois, je dispose des « miettes rouges » ajoutées spécialement aux alentours de certaines lettres pour décliner l’effet « mangé » adopté pour la couverture.
3. Le texte de l’histoire est mis en forme avec deux polices différentes, l’une pour la narration, l’autre pour les dialogues. En plus d’apporter du rythme à la mise en page, elles aident les jeunes lecteurs à identifier les parties dialoguées.
4. Le coin en bas des pages de droite semble mangé, là où apparaît le numéro de page. Petit détail peaufinant l’effet dans le sens d’un certain réalisme « ludique » : plus on avance dans l’ouvrage, moins grand est le nombre des pages « croquées » restant à tourner.